Publié dans Société

Education - Le quart de la population analphabète !

Publié le dimanche, 11 septembre 2022



Actuellement, le taux d’analphabétisation à Madagascar est estimé à 25 % de la population, soit un quart des Malagasy. Ce chiffre a été tiré du dernier recensement global de la population (RGPH3) effectué par l’Institut national de la statistique (INSTAT).
Ce chiffre est encore élevé et constitue une barrière au développement de notre pays. En plus, la plupart de ceux qui ne savent ni lire ni écrire se font arnaquer en effectuant des papiers administratifs. Pour eux, la production de simples dossiers à fournir représente un obstacle pour pouvoir avancer et se développer.
En se référant à l'Enquête Nationale pour le Suivi des Objectifs du Millénaire pour le Développement (ENS-OMD) de 2012-2013 qui faisait état d’un taux d’alphabétisation de 71,6 % contre 76,7 % en 2018, une avancée palpable s’affiche actuellement dans ce domaine, mais reste encore insuffisante.
L’enquête montre aussi que le taux d’alphabétisation diffère selon les localités. En effet, les Régions des Hautes terres centrales et du nord comme Analamanga, Bongolava, Matsiatra-Ambony, Vakinankaratra, Itasy, SAVA et DIANA, ont un taux d’au moins 80 % tandis que les Régions situées dans le sud, à savoir Anosy, Androy, Melaky et Atsimo-Andrefana passent parfois en dessous des 40 %.
Cette situation dans le sud est causée surtout par l’insécurité, mais aussi l’insuffisance alimentaire. Ce qui est le plus dur dans l’alphabétisation, en plus du manque de matériel, c’est la sensibilisation des adultes, car ils préfèrent consacrer leur temps au travail.
« Que tous les acteurs œuvrant dans l’éducation doivent unir leur force afin d’aider nos compatriotes à vaincre l’analphabétisme, de faire les efforts nécessaires pour envoyer nos enfants à l‘école et d’éradiquer l’abandon scolaire », indique le directeur général en charge des établissements scolaires, dans son allocution lors de la célébration de la Journée internationale de l'alphabétisation qui s’est tenue le 8 septembre à Toamasina.
Par la même occasion, le ministère de l’Education Nationale continue ses efforts afin de réduire le nombre d’habitants qui savent lire et écrire avec la continuité de la Stratégie Nationale de l’Alphabétisation (SNA). Cette stratégie tourne autour de 5 axes : l’augmentation du nombre de personnes suivant des cours d’alphabétisation, l’accroissement et la diversification de l’offre d’apprentissage destinée aux analphabètes et aux déscolarisés, l’amélioration de la qualité des interventions en matière d’alphabétisation, le développement d’une alphabétisation fonctionnelle, la programmation de trois actions au niveau de la gestion et de la gouvernance qui comprend la mise à jour de la SNA et de la base de données sur l’alphabétisation ainsi que la mise en place d’un système de suivi-évaluation.
Durant cette cérémonie, les personnes ayant suivi des formations sur la lecture, l’écriture et les calculs ont reçu leur certificat de fin de formation.
Recueillis par Nikki Razafy

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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